Pas lassées non, révoltées

Et encore un article sur lequel vont se jeter avec voracité les mecs cishet en quête, qu’ils sont tous actuellement, de la moindre flatterie venant d’une femme, et qui pourrait rassurer leur ego en cristal. Alors si en plus il s’agit d’une femme « reconnue victime d’agression sexuelle » comme rappelé dans l’article, banco, c’est du pain béni ! Aujourd’hui on debunk l’article de Tristane Banon (à consulter ici) parce que y’en a ras le cul.

Le titre déjà : « Les femmes ne sont pas des victimes mais sont lassées ». C’est bien pratique l’air de rien parce qu’en à peine dix mots, t’as déjà une bonne idée de la pertinence des propos qui vont être tenus sur un sujet aussi grave. Donc les femmes ne sont pas victimes ? C’est vrai que 100% des femmes harcelées dans les transports en commun, que les femmes violées toutes les 8 minutes et celles tuées tous les 3 jours par leur compagnon, tout ça en France oui, ne sont pas des victimes. Alors oui certes on a la liberté de se considérer soi-même comme victime ou pas. Mais affirmer qu’au sein de notre société « les femmes » ne sont pas des victimes, je sais pas, juste : la décence ? Non ?

Ou alors je propose un truc : on arrête de faire croire que le soucis vient du mot « victime » alors qu’en fait ce qui dérange surtout c’est que le fait d’utiliser le mot « victimes » induit l’existence de « coupables ». Ah ben oui, dire que les femmes sont victimes c’est dire que les hommes sont coupables et ça, ça passe pas. Ça on a pas envie de l’entendre hein les gars. Ben vous savez quoi ? Deal with it. Oui les hommes sont coupables. COU-PA-BLES.

Et puis « lassées » sérieusement ? Ce mot est tellement offensant utilisé dans le cadre des violences que subissent les femmes au quotidien. « Lassées » de se prendre des mains au cul, « lassées » de se faire insulter, « lassées » de se prendre des coups en rentrant chez elles le soir. La lassitude, really ? Et pourquoi pas aussi une bonne grosse fatigue tant qu’on y est ? C’est vraiment un mot adapté à la situation, c’est clair. On dirait presque qu’on parle du mauvais temps genre « oh les femmes sont lassées de cette vilaine grisaille parisienne », « oh les femmes sont lassées d’avoir un patron qui leur touche les seins ». C’est vrai, la lassitude est clairement le sentiment qui se dégage du vécu des femmes, j’aurais pas trouvé mieux.

Tu nous expliques Tristane que les femmes ne seraient pas des victimes car « elles se remettent le plus souvent de tout » à savoir (je cite) : des bites qu’on leur montre sans qu’elles n’aient rien demandé, des insultes sexistes qu’elles reçoivent dans la rue, du job qu’elles n’obtiendront pas car elles refuseront de coucher avec le patron et du collègue qui leur met trois fois par jour la main au cul (rien que ça ? trois fois par jour ?). « Les femmes ne sont pas des victimes, pas des traumatisées non plus, elles sont lassées ».

Je ne reviendrai pas sur la lassitude (sinon je vais finir par casser mon clavier) mais le fait que les femmes « survivent » à tout ça, d’une on est au courant, heureusement sinon y’aurait plus de femmes sur cette planète depuis un bon moment, mais surtout… and so what ?

« Je ne suis pas une victime car, effectivement, on se remet de tout ». Du coup pour être une victime faut quoi alors ? Sombrer dans la dépression et mettre fin à ses jours ? Sinon on peut aussi arrêter avec ces discours de merde. Être victime ça veut dire avoir subi une injustice. Point. S’en remettre ou pas n’entre pas en ligne de compte. Et puis sérieusement, comment tu peux te permettre d’affirmer que les femmes ne sont pas traumatisées ? Si toi t’es pas traumatisée mais je suis ravie pour toi, sincèrement, mais t’es au courant que y’a des femmes qui souffrent de traumatismes parce qu’un type leur a montré sa bite dégueulasse dans un bus ?

Et c’est quoi le discours sous jacent ? Que les femmes qui ne s’en remettraient pas et qui ne refuseraient pas le statut de victime seraient faibles ? Au final c’est bien pratique parce que si t’es pas une victime, c’est que y’a pas de coupable, c’est que y’a pas d’injustice, donc pas besoin d’aller devant un tribunal. C’est vrai que dans notre société le problème c’est que les femmes se considèrent beaucoup trop souvent « victimes », plutôt que pas assez. Ah non pardon, on m’informe que seulement une femme sur dix porte plainte en cas de viol ou d’agression sexuelle. Je sais pas, faudrait peut-être au contraire insister sur le fait que oui, les femmes sont victimes ? Enfin moi je dis ça, je dis rien hein.

Mais je me demande quand même : minimiser les agressions que subissent quotidiennement les femmes et leurs conséquences sur leur santé physique et mentale, leur dénier leur statut de victime et leur droit à se considérer comme tel, nier le fait que beaucoup d’entre elles souffrent de traumatismes, que beaucoup d’entre elles ne s’en remettent pas, et réduire le vécu des femmes à… de la lassitude, juste, pourquoi ? Je veux dire, vraiment, pourquoi ? La société toute entière et les mecs cishet qui la composent ne passent pas déjà leur temps à minimiser CONSTAMMENT ce que vivent les femmes ? Y’a vraiment besoin d’en rajouter une couche ? C’est pas grave rho c’est qu’une bite, c’est qu’une main au cul, c’est que de la drague un peu lourde. Maintenant ça suffit non ?

*****     *****     *****

« On veut me faire choisir entre les féministes prétendument de mon temps, pour lesquelles l’homme est un prédateur en puissance et l’écriture inclusive un moyen de lutter contre ça ; et d’anciennes féministes, à qui je rends hommage pour leurs combats si importants, pour cette pilule et pour ce droit de vote, pour cette autonomie de la femme qu’elles confondent parfois avec le devoir qu’elle a à gérer seule le désir de l’homme et ses déviances ».

Ahhh la partie classique et indispensable sur les féministes *se craque les doigts* Ok. Alors déjà « prétendument de mon temps » ça signifie quoi ? Que les féministes de 2018 sont en retard sur leurs combats ? Ou qu’elles sont avant-gardistes ? Ce serait bien qu’on créé un comité officiel du féminisme pour que nos combats soient clairement définis en amont parce que je m’y retrouve plus moi perso. Et là pour le coup c’est vachement confus parce que dire que les hommes sont des prédateurs ça n’a rien de nouveau en fait. Nope, absolument rien d’innovant dans ce constat simple et basique : oui les hommes sont des prédateurs. Quant à l’écriture inclusive et la question de la féminisation de la langue française de manière générale, en plus de ne pas être une question nouvelle elle aussi, c’est une revendication qui participe à combattre le sexisme de notre société donc oui, ne vous en déplaise les gens, cela permet in fine de lutter contre la prédation des hommes.

D’ailleurs les féministes qui se sont battues pour le droit de vote ou pour la pilule elles considéraient elles aussi que les hommes étaient des prédateurs hein. Juste comme ça au passage. Parce que sous entendre que ces gentilles suffragettes pensaient qu’il était normal de gérer les déviances des hommes… « Je ne suis pas une féministe d’hier », bah en même temps si tu considères les féministes d’hier comme des femmes qui se laissaient violer sans rien dire parce qu’elles « acceptaient les déviances des hommes », tu m’étonnes. D’ailleurs tu cites Simone de Beauvoir comme une féministe « d’hier », pas sûre qu’elle serait d’accord avec ta vision des féministes d’hier qui acceptaient les « déviances » des hommes.

Bref, faut être honnête là tu racontes de la merde Tristane. En gros toutes les féministes sont à jeter, celles d’hier comme celles d’aujourd’hui. Merci, c’était vraiment très intéressant. Et sinon, pour info, les féministes d’aujourd’hui elles se battent toujours sur les questions d’accès des femmes à la vie politique ou à la contraception. Tout pareil oui. C’est ouf non ?

Cette opposition imaginaire entre les anciennes féministes aux combats nobles qui acceptaient les déviances des hommes (???) et les nouvelles féministes aux combats futiles, qui elles n’acceptent plus les déviances des hommes (mais c’est bien ou pas ? on s’y perd) est une des vues de l’esprit préférées des antiféministes. Bâfrez-vous les amis cishet, c’est servi par une femme, c’est cadeau, vous privez pas.

Tristane tu nous parles je cite : de nos mères humiliées, agressées, qui ont repoussé des mains sous leur jupe, subi des patrons harceleurs, senti des sexes se frotter contre elles, comme si tout ça était du passé, et avec cette question finale « doit-on, pour toutes ces raisons-là, continuer sur cette voie ? ».

Alors d’une ce que vivaient nos mères nous le vivons toujours. Ce serait bien de le rappeler. Ce n’est pas du passé. Et puis continuer sur cette voie c’est-à-dire ? Continuer de se battre ? Bah oui et justement encore plus fort. C’est intolérable de se dire que nous subissons encore et toujours ce que subissaient nos mères. T’appelles ça un « prétexte « , c’est aussi insultant que ton utilisation du mot « lassitude « . Pourtant ce constat que les femmes subissent toujours les mêmes violences, cet immobilisme, devrait te donner envie de tout casser Tristane et pas seulement de « déterrer des pavés » comme le faisaient nos mères, mais aussi et surtout de les lancer dans la gueule de ceux qui nous oppriment.

*****     *****     *****

« Je refuse de penser que les hommes sont des êtres à ce point sous-équipés mentalement qu’ils ne sauraient pas draguer de façon courtoise et agréable « . Alors déjà c’est une réalité. Et ensuite pour info le sexisme c’est pas une question d’intelligence. Ça n’a juste absolument rien à voir. Si les mecs sont incapables de se conduire correctement avec les femmes c’est à cause du patriarcat d’une. Tu sais ce système que combattaient déjà les féministes d’hier dont tu ne fais pas partie et que combattent encore celles d’aujourd’hui dont tu ne fais toujours pas partie. Et de deux parce que ça les arrange bien de garder le pouvoir sur les femmes. Oui y’a les deux, faut arrêter de se voiler la face. La société formate les hommes mais eux, ne font pas grand chose pour la faire évoluer parce que ça les arrange bien.

Et puis pourquoi tu les défends ? Tu crois qu’ils ont besoin de toi, eux qui sont protégés constamment par la société ? Tu minimises le vécu des femmes , la violence qu’elles subissent et en plus de ça tu minimises la culpabilité des hommes. Tu dis « je ne veux pas qu’on traite des hommes mal élevés, voire des hommes très mal élevés, de porcs ». Sérieusement, des hommes mal élevés ? On parle d’agresseurs sexuels. Donc que ce soit « mal élevés » ou « porcs » en fait c’est plutôt sympa. Très sympa. Trop sympa. Et si toi ça te parait déjà beaucoup trop, je sais pas quoi te dire Tristane, vraiment.

Tu justifies tes propos en disant que le hashtag ne visait pas « les actes odieux et inhumains qui tombaient sous le coup de la loi » bah si en fait, une agression sexuelle est un acte odieux et inhumain qui tombe sous le coup de la loi. Et oui avec « Balance ton porc » il était question essentiellement d’agressions sexuelles et de violences sexistes. Et tu veux mon avis ? Si si tu le veux, je le sais. Vu que le mot « porc », au-delà de sa dimension spéciste critiquable, est un terme vraiment gentil pour désigner ces hommes, eh bien même dans le cadre de la « drague lourde », c’est toujours trop sympa. C’est pas ça qui doit t’indigner, c’est plutôt le flot de témoignages qui sont sortis. Et non Internet n’est pas un « tribunal populaire » comme il te plait de reprendre cette expression de toutes celles et ceux qui se lamentent du fait qu’on ne peut plus rien dire parce qu’aujourd’hui, le bas peuple peut s’exprimer et se défendre. Bah ouais. Et c’est vraiment cool 🙂

« On me parle de cette femme que le mouvement actuel victimiserait, mais c’est plutôt l’homme que l’on victimise, expliquant à qui veut l’entendre que, quand il se sent provoqué, rien ne saurait l’arrêter, pas même son faible cerveau soumis à ses pulsions incontrôlables »

Alors non, parce qu’en fait ce que tu n’as pas saisi c’est que ce discours… il a été créé PAR les hommes et non pas par les femmes. Donc j’ai envie de te demander Tristane, si vraiment ce discours était infamant, pourquoi donc les hommes l’auraient-ils construit et s’évertueraient-ils à le faire perdurer ? Tu donnes ta langue au chat ? Eh bien parce que ça les arrange ! Parce que c’est une excuse bien pratique. Là par contre tu peux caser le mot « prétexte », fais toi plaiz.

Mais t’en fais pas, quand il faut rappeler à la société qu’ils sont intelligents et compétents, plus que les femmes, ils savent très bien le faire. C’est ça le génie du patriarcat : c’est à la carte. Quand ça les arrange de passer pour de pauvres êtres dépourvus de volonté, ils sortent la carte des pulsions. Mais t’inquiète ils sortiront la carte « émotivité, a ses règles » quand il s’agira de remettre une femme à sa place, en lui rappelant qui est le sexe faible 🙂 La magie du patriarcat Tristane, la magie du patriarcat.

*****     *****     *****

Finissons avec cette thématique du « combat ». Tu dis « Je ne veux pas d’une guerre des sexes » mais t’as conscience que cette guerre ce sont les hommes qui l’ont initiée ? Et que nous ne faisons que nous défendre, que nous ne faisons que demander à être traitées avec respect et équité, en 2018 ? Tu dis « la guerre des sexes, Messieurs, cela fait des années qu’elle se joue, et des centaines d’années que la femme perd… Je ne vous en souhaite pas tant, elle n’est pas drôle à vivre et j’aime trop l’homme pour lui vouloir tant de mal« . Tu ne peux pas être plus à côté de la plaque là je crois

La guerre ce sont les hommes qui la font depuis des centaines d’années aux femmes. Et si les hommes la perdent, ça ne signifiera pas que les femmes vont leur faire subir les mêmes violences. Ça signifiera simplement que l’égalité de traitement aura été atteinte. Aucune féministe ne revendique le droit d’insulter des hommes dans la rue parce qu’ils sont des hommes, ni le droit de leur toucher la bite dans une rame de métro. Pourquoi voudrions-nous nous rabaisser à leur niveau ? En disant que tu ne leur souhaites pas de perdre la guerre, tu fais comme si les féministes se battaient pour avoir le droit de soumettre les hommes comme ils le font avec nous aujourd’hui. Non Tristane, la réalité c’est qu’il y a un camp qui veut soumettre l’autre et un camp qui refuse de se soumettre.

Alors ne te bats pas, très bien. Tu sais, que tu te battes ou que tu ne te battes pas, cette guerre elle a toujours été là, elle est là et elle sera là encore trop longtemps. Moi je me bats mais je sais très bien que je ne verrai pas l’égalité de mon vivant. Tu peux ne pas vouloir de cette guerre, mais elle ne va pas disparaître. Tu as le choix : soit de te défendre, soit de te laisser marcher dessus. C’est tout, le patriarcat ne te laisse pas d’autres options, que tu l’admettes ou pas.

« femmes et hommes, … ensemble, … ce nouveau combat nous concerne tous, femmes et hommes, … on a jamais vu un monde faire sa révolution à la force d’un seul sexe, … il va falloir ne plus faire sans »

Femmes et hommes, femmes et hommes. C’est bon je crois qu’on a compris l’idée : les hommes sont nos amis, il faut les aimer aussi, comme nous ils ont une âme, comme morbac et moucham ! Alors oui vu qu’ils détiennent le pouvoir ce serait mieux qu’ils participent mais… Tu crois quoi ?

Si on parle de guerre c’est bien parce que les hommes dans notre société refusent de nous laisser la place qu’on mérite. Des alliés, de véritables alliés, qui sont prêts à aller plus loin qu’un discours égalitaire qui flatte leur égo, qui sont prêts à abandonner une partie de leur privilèges, ces alliés-là ils sont pas nombreux tu sais. Donc y’a peu de chances que les choses changent en étant sage et disciplinée, et en prônant un discours d’ouverture invitant les hommes à se joindre au combat qui va leur soustraire une partie de leurs privilèges. Je ne sais pas sur quelle planète tu vis Tristane mais sur la mienne, les privilégiés ne cèdent pas leur place et leurs avantages par bonté de coeur et par amour de la justice, ils y sont forcés. Mais préviens-moi le jour où les riches décident de vider leurs comptes en Suisse pour lutter contre la pauvreté. Ça m’intéresse.

*****     *****     *****

Voilà Tristane tu sais moi j’ai rien contre toi et je ne doute pas qu’un jour tu reliras ton texte et tu te diras « Quel ramassis de stupidités, comment ai-je pu écrire ça ? Allons cramer des mecs les copines ». Mais en attendant y’a une horde de cishet qui sont en train de se branler frénétiquement en lisant ton article.

D’ailleurs ce qui m’a décidée à écrire le mien, c’est les « Hey t’as lu l’article de Tristane Banon ? T’en penses quoi ? » venant de mecs les yeux écarquillés, baignant dans l’espoir fou de m’entendre répondre : « Oui elle a raison, oui vous êtes gentils, non on vous contredira plus promis, continuez à nous mépriser, à nous agresser et à nous tuer, soyons solidaires, femmes et hommes ».

Parce que tu te doutes bien de leur logique : si MÊME une femme agressée sexuellement par cette ordure de Strauss Kahn le dit, alors hein, hein, hein, c’est bien la preuve que les féministes racontent n’importe quoi ! Et évidemment Tristane tu t’en doutes aussi, d’une ce n’est pas la réponse que je leur ai faite en découvrant ton article, et de deux, devant ce festin gratuit que tu leur as servi sur un plateau d’argent, fallait bien un petit contre poing.

Donc vous emballez pas les gars, non les femmes ne sont pas lassées, elles sont révoltées et elles vous emmerdent surtout. Ah et aussi, yes all men. ALL MEN.

Allez bisou 🙂

4 réflexions sur “Pas lassées non, révoltées

  1. En temps qu’homme (et malgré le fait que j’en suis un), je comprends votre colère Madame, de même que je comprends celle de toutes les autres femmes, car j’imagine sans peine à quel point toutes ces inégalités ainsi que ces manques de respect que vous subissez de la part de mes congénères masculins peuvent être pénible à supporter pour vous.

    Cela dit, je vous avoue que, étant quelqu’un qui sort relativement peu, je n’ai de fait pas trop eu l’occasion de constater que c’était à ce point et la lecture de vos articles (mais pas que) m’a permis de le réaliser. Je ne vous cache pas que je me suis pris une claque car, du fait de la candeur qui est la mienne (j’ai un TSA donc ceci explique cela), j’imaginais que ces comportements irrespectueux étant plus marginaux que cela.

    Aussi, comme vous le faites remarquer à juste raison, dire que l’on vous soutient n’est pas suffisant et c’est pour cela que j’essaye de faire en sorte de me remettre en question à ce sujet et, à mon modeste niveau, d’agir en conséquence même si, nous les autistes, ne sommes pas réputés pour être des gens sexistes et irrespectueux donc je n’ai pas beaucoup de mérite puisque cela me demande moins d’efforts qu’à un homme lambda neurotypique.

    Ceci étant, pour ce qui est des formes moins évidentes et plus subtiles de sexisme, nous avons en revanche plus de mal à les détecter et à les identifier comme telles donc, là, l’entreprise est pour nous plus ardue que la moyenne.

    Voilà, en espérant ne pas vous avoir trop ennuyée avec mon discours, je vous souhaite Madame une bonne continuation et bon courage dans votre lutte pour l’égalité et le respect qui vous reviennent de droit.

    J’aime

  2. J’aime toujours le style franc et vivant de vos articles. Mais je tique régulièrement sur l’idée que tous les hommes ont à gagner quelque chose dans la crasse oppression qu’ils vous font subir. Ils perdraient un peu dans un premier temps mais pour gagner beaucoup plus ensuite. Car quoique on en dise les humains sont dans le même bateau, et encourager le riche apport des femmes à la définition même de la civilisation plutôt que de le confiner dans des soutes obscures serait certainement à terme très bénéfique à ce monde qui court à sa ruine. Oui c’est un peu le genre, on a bien foutu la merde maintenant réparez nous tout ça, mais je le promets, je me suis interressé au potentiel féminin très jeune et au même moment où j’ai commencé à être critique sur la société.

    J’aime

    1. Ils ont plus à perdre qu’à gagner oui c’est un fait. Après je ne sais pas ce que tu entends par « potentiel féminin » mais là comme ça ça sonne relativement sexiste. Les femmes ont tout autant à apporter que les hommes, elles ne disposent pas de talents innés particuliers ou de qualités liées à leur genre qui seraient spécifiques et précieuses.

      J’aime

  3. Pardon, la réponse tombe dans les spams. En quoi cela est il sexiste de penser que en tant que genre opprimé, les femmes sont amenées à développer des aptitudes que les mâles oppresseurs laissent au contraire crassement s’endormir? Et quel est l’impératif de niveller automatiquement les talents des unes et des autres? Le souci pour moi c’est de vivre dans un monde où on nous gâve ad nauseum de la glorification des valeurs masculines en leur asservissant et en minorant le génie féminin dont l’entière reconnaissance serait le signe d’une vraie civilisation.

    J’aime

Laisser un commentaire